
Espoir et reconstruction
L'économie mondiale de l'après-guerre
Dans le cadre du 70e anniversaire de l’ouverture à Ahn par les époux Jim et Maisy Mathes-Raus de «l’Auberge du Vieux Moulin» il m’appartient de jeter un regard sur quelques événements phares qui ont émaillé cette année du 30e anniversaire de la montée au Trône de la Grande- Duchesse Charlotte. L’année fut marquée d’une activité internationale inhabituelle: après la mise en place du Pacte Atlantique et du Conseil de l’Europe, d’importantes réunions se suivirent pour définir les contours du futur traité de Paix avec l’Allemagne. C’est ainsi que sur la rive de l’Our à hauteur de la ville de Vianden, il nous fut accordé d’annexer le Kammerwald et le village de Roth. L’Allemagne dans le cadre du règlement des dommages de guerre nous a racheté par la suite cette forêt domaniale. Durant la guerre à Londres, la préparation de l’Union Benelux prit son envol après la signature à Luxembourg le 16 octobre du traité de Pré-Union. Le pays compta quelque 291.000 habitants et vit au 1er janvier la fin des rationnements du pain et du sucre.
Le blocus de Berlin
Le conflit entre les Alliés de l’Ouest et de l’Est culminait par le blocus de Berlin. Cet épisode entraînera une période de profonde dépression. Fort heureusement vint le 12 mai 1949, jour où de la fin du blocus de Berlin. Au plus fort de l’activité, l’aéroport berlinois de Tempelhof vit atterrir des avions toutes les 30 secondes! La Russie s’est bien vite rendue compte que sa politique ne menait à rien et a voulu signifier aux Occidentaux sa volonté de mettre fin au blocus. Je me permets ici de relater un épisode peu connu de cette guerre froide au cours duquel notre pays servit de relais de bonne volonté et d’apaisement: En effet le Luxembourg avait délégué à Berlin le ministre Albert Wehrer comme chef de mission auprès des Alliés. Contacté par les Russes qui signifiaient leur désir de mettre fin au blocus, Albert Wehrer se mit à appeler son ministère pour transmettre l’information et ce fut mon père qu’il eut au bout du fil.
A l’époque nos services à l’étranger ne disposaient pas de système codé pour les messages diplomatiques. Etrange communication entre Wehrer et Calmes qui ont dû s’entretenir en français, entrecoupé de mots rapides en luxembourgeois pour éviter que la ligne téléphonique se coupait: les Alliés de l’Est comme de l’Ouest étaient à l’écoute; de toute évidence, ils leur manquaient d’interprètes luxembourgeois. En fin de compte, l‘URSS leva le blocus le 12 mai 1949.
Le plan Marshall
A l’initiative du Secrétaire d’Etat américain, le général George Marshall, le Congrès vota en 1948 un important programme de dons, aides et crédits (2,5 % sur 35 ans) pour la reconstruction de l’Europe. Ces aides permettront à notre pays dès 1949 dans le cadre de l’OECE d’entamer un vaste programme d’investissements en ressources énergétiques et autre infrastructures: centrales électriques d’Esch-sur-Sûre, Vianden et Rosport, projets sur la Moselle, aéroport et routes.
Création de Goodyear
La pose de la première pierre en mai 1949 de la reconstruction de la Basilique d’Echternach fut le chantier emblématique pour la cité abbatiale qui avait vu sa fameuse place du marché très largement détruite. Décision majeure du gouvernement d’inciter les responsables de l’Entreprise américaine de s’installer à Colmar- Berg. Cette usine, la 35e du groupe, aux confins de l’Oesling fut une décision stratégique capitale car elle permettait la création d’emplois de qualité dans le centre du pays. Avec l’arrivée de Perle Mesta à Luxembourg comme ambassadrice des Etats- Unis, le président Truman enverra l’une de ses plus fidèles supporters. Figure emblématique du Washington mondain, elle a inspiré Irving Berlin pour son fameux musical «Call me Madam». Pour couronner dignement cette année 1949: le ciel nous fit cadeau d’un millésime exceptionnel, comparable à celui de 1921. En raison d’un gel tardif de mai, la quantité fut significativement réduite à 18 hl/ha contre 98 hl /ha en 1948. Pour conclure, il convient de lancer un triple Bravo à la Famille Mathes pour leur courage, leur vision et leur apport gastronomique inestimable à notre route du Vin.
Dony Calmes
D'Miseler Land am Zeeche vun der Gastronomie
„Lëtzebuerg steet fir héichwäerteg Gastronomie. Net nëmmen d’Leit heiheem, och di vill auslännesch Visiteuren an Touristen appreciéieren de gudde Kascht. Bis wäit iwwert eis Grenzen eraus huet de Grand-Duché sech een Numm gemaach mat senger Gastronomie, déi fir Qualitéit an Diversitéit steet: déi Lëtzebuerger Kichen ass einfach, zum Deel vun der Regioun gepräägt a munchmol ass se inspiréiert vun der Aart a Weis, wéi am Ausland gekacht gëtt. Qualitéit ass den Atout vu ville Restaurante laanscht d’Musel. Vill vun hinne sinn Traditiouns- a Familljebetriber, déi et schonn zanter Joerzéngten oder nach méi laang gëtt. An engem aussergewéinleche Kader kann een sech do déi raffinéiert Kiche schmaache loossen, zesumme mat de Wäiner aus der Regioun. Nieft de Wënzer sinn dës Restaurateuren déi perfekt Ambassadeure vun der Regioun. Zesumme mat hinne wëlle mir ganz besonnesch den Oenotourismus op der Musel, dee vill Potenzial huet, weider ausbauen. D’Miseler Land ass déi Géigend, wou schonn ëmmer vill Leit, gären hire Weekend verbréngen, spadséiere ginn, Vëlo fueren, Wäi schmaachen a gutt iessen. D’Regioun ka sech mat hire ville Vëlospisten a Rent-a-Bike-Statiounen, mat interessanten a kulturelle Visitten a mat hirer gastronomescher Offer, déi hiresgläiche sicht, weisen. Ech felicitéieren der Famill Mathes fir de 70. Gebuertsdag vun hirem Restaurant a wënsche weiderhi vill Erfolleg.“
Lex Delles, Minister fir Mëttelstand, Minister fir Tourismus