Par Carlos DeJesus
Quand on entre au Barnum la première chose qui saute aux yeux c’est la décoration. Dans un joyeux mélange de lampes, chaises et fauteuils, de divers objets, tous plus ou moins usagés, achetés dans différentes brocantes, le maître des lieux, Ian Lejeune, nous accueille. De formation architecte d’intérieur, il sait arranger et présenter tous ces objets et les transformer dans une décoration cosy et originale qui donne envie de s’évader.
La deuxième chose est sans doute la carte. Elaborée avec soin dans le plus pur style artdéco, elle propose une cuisine de brasserie recherchée, originale et revisitée.
En effet lorsque Ian Lejeune et Alex Goedert décident d’ouvrir l’établissement, ils veulent aussi, en plus d’un lieu où ils pourront présenter autant leurs spectacles de transformistes que recevoir d’autres artistes, un lieu où ils pourront proposer une cuisine saine, succulente et de qualité. «Notre carte est restreinte et c’est voulu. Nous tenons à ce que tout soit fait maison et que les déchets soient réduits au maximum, ce qui prend plus de temps et limite le nombre de propositions. De plus nous adoptons régulièrement la carte aux différentes saisons», explique Ian Lejeune, qui n’est pas du métier, mais a su s’entourer d’une très bonne équipe.
C’est pour cela que la carte Brasserie ne fait qu’une page, mais son contenu rend le choix difficile. En effet on y retrouve entre autres un carpaccio de saumon et Saint-Jacques, un Tempura de légumes et crème de carotte en entrée ou un Espadon rôti, risotto à la ciboulette et des croustillants de tourteau, mesclun de salade en plat. A relever une entrée typique de la côte belge: des croquettes de crevettes grises maison.
En plus de la carte brasserie, un menu Barnum de trois services à 45 euros qui change tous les mois suivant les saisons et les arrivées est proposé. Actuellement il est composé d’une soupe de haricots blancs, réduction de vin rouge et vieux balsamique, habano de foie gras de canard ou salade de Saint-Jacques et rouget barbet, vinaigrette vierge et sésame grillé en entrée, de dos de cabillaud sur lit d’épinard, écrasé de pommes de terre, sauce vin blanc ou côtes d’agneau en croûte d’herbes, Gratin Dauphinois, sauce romarin en plat et de Nougat glacé au gingembre et zestes de citron vert ou Nougat glacé au gingembre et zeste de citron vert en dessert. A midi, un menu à 13,90 euros qui change hebdomadairement et qui permet de choisir entre trois entrées et trois plats est également proposé.
Du côté des boissons la carte est plus fournie, avec une belle sélection de vins, principalement luxembourgeois, français ou italiens. En outre, histoire oblige, la brasserie sert la bière Okkult au fût, ainsi que les autres produits de la brasserie Simon.
En plus de la salle de restaurant au rez-de-chaussée, l’établissement possède une grande salle à l’étage qui peut accueillir jusqu’à cinquante personnes et d’une belle terrasse qui en été protège des rayons de soleil grâce à un châtaignier et un cerisier. C’est dans la salle du premier étage, le cabaret Madame, que sont présentés les différents événements. Tous les samedis, dans la plus pure tradition des cabarets parisiens, concerts ou spectacles, show de transformistes ou théâtre sont proposés, souvent sous forme de dîner spectacle
Après la belle histoire de l’Inoui, Redange/Attert peut à nouveau s’enorgueillir de posséder un agréable endroit où le spectacle est roi, mais qui de plus propose une cuisine savoureuse mettant en valeur des produits frais et régionaux.
