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Make bananas fair

Pour une production plus juste

Introduite sur le marché luxembourgeois en 1999, la banane Fairtrade est devenue le produit Fairtrade préféré au Luxembourg: une banane sur trois consommée au Luxembourg provient désormais du commerce équitable!Alors que le Covid-19 continue de déstabiliser nos habitudes, il touche également les plus vulnérables comme au Pérou, en Equateur ou en République dominicaine, là d'où vient une grande quantité de bananes que nous dégustons tous les jours.

Commerce équitable

Au cœur des plantations de bananes

Fortement entachée par des cas d’abus de pouvoir et de violations de droits humains, l’industrie de la banane doit désormais faire face à la pandémie du Covid-19 et à ses conséquences dramatiques. En Equateur, à Machala, surnommée capitale mondiale de la banane, alors que le couvre-feu était en vigueur, de 5 h à 14 h, le personnel des plantations de la région était autorisé à travailler douze à quinze heures par jour! Certaines entreprises auraient même proposé cinq à six dollars de plus par semaine pour que leur personnel reprenne la récolte sans se soucier que l’équipement nécessaire de protection soit à disposition des employés et que la distanciation sociale soit respectée dans les entrepôts d’emballage.

La filière de la banane est aussi caractérisée par l’utilisation massive de pesticides. Chaque jour, des avions survolent les plantations et pulvérisent des pesticides sur ces monocultures alors que les travailleurs se trouvent au milieu des bananeraies.

Le poison ne se dépose pas que sur les feuilles, mais il pollue aussi les jardins privés, les cours des écoles, les rivières, etc. A côté de l’effet dévastateur surl’environnement, les travailleurs et les habitants de la région sont confrontés à de graves problèmes de santé. De plus, les producteurs sont confrontés aux effets négatifs du changement climatique, à savoir sécheresses, tempêtes, inondations, mais aussi à des phénomènes divers comme l’apparition de maladies.

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Fairtrade: un filet de sécurité

Le label Fairtrade repose surles trois piliers du développement durable, à savoir économique, social et environnemental. Les producteurs, regroupés en coopérative, perçoivent un prix minimum garanti Fairtrade qui représente un filet de sécurité et les protège de la fluctuation des prix du marché. Le prix minimum garanti Fairtrade couvre les coûts d’une production durable. De plus, les coopératives reçoivent une prime de développement qui est gérée de manière démocratique par les membres de la coopérative et est investie dans des projets communautaires tels que la construction d’une école, des projets liées à l’eau, aux soins médicaux ou encore à l’autonomisation des femmes.

Les droits fondamentaux du travail, tels que définis par l’Organisation internationale du travail, doivent être respectés à savoir le principe de non-discrimination, liberté d’association des travailleurs en organisations syndicales, interdiction de l’exploitation des enfants. Des normes strictes sont établies pour assurer la santé et la sécurité de tous.

Enfin, le respect de l’environnement est un pilier essentiel du mouvement Fairtrade, il passe notamment parl’interdiction des produits chimiques dangereux, l’interdiction des OGM, mais également la préservation des ressources naturelles et des écosystèmes, notamment à travers l'optimisation de la consommation d’eau, la gestion durable des sols et le respect de la biodiversité.

Fairtrade dans le contexte du Covid-19

En réponse à l’épidémie, Fairtrade a pris des mesures immédiates pour protéger la santé et les moyens de subsistance des producteurs et des travailleurs. La prime Fairtrade est utilisée pour détecter et limiter les contaminations et également pour venir en aide aux familles. Dans la coopérative péruvienne Appbosa, de laquelle proviennent la majorité des bananes Bio-Fairtrade vendues sur le marché luxembourgeois, la prime Fairtrade a servi à financer l’achat de masques, de gants de protection, de respirateurs artificiels, de produits de désinfection, mais aussi pour acheter des biens de consommation.

Devenir un consom’acteur

Cette crise doit être une occasion de se réinventer et de repenser certaines de nos habitudes. Elle a illustré la fragilité de nos chaînes d’approvisionnement et a stimulé une prise de conscience sur l’origine des produits et sur le rôle prépondérant des producteurs et travailleurs d’ici et d’ailleurs pour notre système alimentaire. L’ONG Fairtrade Lëtzebuerg fait campagne pour que les droits humains et la protection de l’environnement soient au cœur des politiques publiques qui régissent le commerce international.

Aussi bien les consommateurs que les distributeurs, acheteurs publics ou privés sont invités à se joindre au mouvement en adoptant le simple geste quotidien de choisir de manière durable des bananes issues du commerce équitable afin de garantir aux producteurs le respect qu’ils méritent pour leur dur travail et un avenir sûr pour eux et leurs familles en Amérique latine.
  

Fairtrade Lëtzebuerg
2a, rue de la Gare
L-6910 Roodt-sur-Syre
Tél. 35 07 62
www.fairtrade.lu