Parlez-nous de la genèse de vos livres.
Les facteurs sont multiples. J’ai une prédilection pour le dessin. Mais ce que j’aime avant tout, comme je le raconte dans un de mes livres, c’est cette sensation d’être fondamentalement à ma place dans ce métier que j’ai choisi en pleine conscience. Les moments d’accompagnement que je vis sont tous forts et, très vite, j’ai eu envie de les fixer sur le papier pour les perpétuer quelque part et les partager ensuite. C’est intense, c’est un hommage à tous ceux qui m’ont fait confiance.
L’autre ressort de tout cela est indubitablement mon lien à mes aïeux: mon arrière-grand-mère, ma grand-mère, mon grandpère. Avec lui, la complicité est arrivée très tard mais elle est tout de même advenue, fort heureusement, pour combler un peu mes regrets d’une connivence arrivée sur le tard.
Complicité, tendresse, empathie… rendre les instants, tous les instants, précieux! Mes deux livres (je pense avoir fait le tour et m’arrêter là) ne parlent que de cela à travers des rencontres fortes. Et pleines d’une intensité de vie qui, parait-il, fait du bien et aide mes lecteurs.
Dites-nous en plus sur la sortie de ce second livre.
Ahlala, on a du mal à organiser des séances de dédicaces eu égard à la crise sanitaire mais il reste bien accueilli et semble répondre à une vraie demande: celle d’envisager les choses d’une manière différente, plus apaisée. Personnellement, je suis dans une optique quasi forcenée de valorisation de la vie. Alors j’accompagne, c’est mon métier, mais je transcende également ce que je vis, expérimente, perçois, en racontant mes histoires, en les dessinant, en les fixant sur le papier. C’est un besoin que j’ai la chance de pouvoir faire partager.
Justement, quel souvenir pourriez-vous partager avec nous aujourd’hui?
Un souvenir poignant et puissant: il s’agit de l’accompagnement de mon grand-père. Je reçois des messages d’étudiants infirmiers qui ont tendance à me mettre sur un piédestal. Or nous sommes tous faillibles. Et avec mon grandpère, je n’ai pas assuré. Je n’ai pas su capter ses besoins, respecter son rythme. Frustré par ses non réponses, je me suis rebellé. Et puis… on a réussi à se parler l’avant-veille de son décès et à se dire qu’on s’aimait. In extremis...
Une venue au Luxembourg pour rencontrer vos lecteurs et échanger autour de vos livres est-elle prévue?
C’était prévu avant l’arrivée de la Covid! Nous avions presque finalisé une conférence-échanges et également une journée dédicaces dans une librairie. Tout a été mis en pause mais dès que cela sera possible, je viendrai avec plaisir, d’autant plus que je vis et exerce tout près, en région messine. En attendant, on peut d’ores et déjà me suivre sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram) où je partage quelquesunes de mes aventures ainsi que mon actualité.
À la vie !
2020, éditions Calmann Levy
Je serai là ! (Comment je suis devenu l'homme étoilé), 2021, éditions Calmann Levy
L'homme vous a séduit? Retrouvez une autre interview de «l'homme étoilé» dans les pages d'Imail News, dès mardi 9 mars et pour une semaine. Alix Bellac