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Whisky au Luxembourg

Il n’y en a pas qu’en Ecosse, Irlande ou aux Etats-Unis

L’Ecosse est le premier producteur mondial de whisky et possède le plus grand nombre de distilleries. Mais on en trouve un peu partout dans le monde. Photos: Shutterstock

Lorsque la plupart des gens pensent au whisky, ils pensent probablement à l'Irlande et à l'Écosse, où il existe des centaines de distilleries et où l'alcool est un trésor national. Mais le Luxembourg a aussi sa culture whisky.Il existe bien sûr des clubs qui régulièrement invitent à des soirées de dégustation avec ou sans dîner, à des voyages découvertes ou proposent de bonnes bouteilles, souvent difficiles à trouver dans le commerce traditionnel. Ces dégustations permettent surtout d'explorer le monde des whiskies sans avoir à acheter des bouteilles entières, tout en étant entouré d'autres passionnés. C’est pour beaucoup la porte d’entrée dans ce monde aux arômes fruités, tourbés, fumés, boisés, épicés…Mais si l’Ecosse est le premier producteur mondial de whisky et possède le plus grand nombre de distilleries, si en Irlande on parle plutôt de whiskey, avec un e, si aux Etats-Unis on le nomme Bourbon et si le Japon est le bastion secret de cette eau-de-vie, le Luxembourg, depuis les années 2000 a aussi ses producteurs.Un des premiers à se lancer était Camille Duhr de Niederdonven. Descendant d’une famille de distillateurs depuis plus de six générations, il reprend la distillerie Diedenacker de son père en 2000 et fait de sa passion, son métier. Si au départ la production était surtout tournée vers les eaux-de-vie de fruits, en 2005 il lance son premier whisky, le Number one. A base de seigle et de malt il le laisse reposer dans des fûts de vin de la Moselle luxembourgeoise. Après une première dégustation au bout de trois ans, il est décidé de le laisser encore mûrir. Sorti en 2010 il rencontre un tel succès qu’au bout de deux mois le stock est épuisé. En 2020 sort son premier single malt de six ans, un seigle/malt de dix ans et un épeautre de sept ans. Les deux derniers sont en édition limitée.

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Un autre pionnier est Arsène Barzen et sa distillerie à Herborn. Lui aussi est distillateur depuis de longues années et aussi agriculteur. Au début des années 2000 il commence sa production. «Nous étions encore dans le village et les fûts étaient dans la cave familiale», raconte-t-il ému. Pour son blend il utilise le froment produit dans sa ferme. «Il n’y a rien de meilleur que le local et de plus que l’on a fait pousser soi-même», explique le distillateur. C’est un whisky de type «Bourbon», qu’il commercialise encore aujourd’hui. Mais cette année sortira de ces caves un single malt qui a séjourné dans de vieux fûts en chêne ayant contenu du sherry.

Le troisième distillateur professionnel à produire du whisky nous vient de Contern. JeanClaude Muller est la sixième génération de la ferme et il est fier de sa nouvelle distillerie et de son salon de dégustation achevés en 2018. Dans leur ferme la famille Muller-Lemmer cultive fruits, légumes et pommes de terre, ainsi que des céréales. C’est en 2010 qu’il lance sa première distillation de whisky. Il s’agit d’un «grain whisky», produit à base de seigle issu de sa propre production agricole. Il propose «Éim Néckels» à la dégustation en 2015 après l’avoir laissé reposer une première fois dans des fûts en chêne blanc américain et l’avoir ensuite conservé dans un fût de Sherry Oloroso. Dans ses projets se trouve encore un single malt...

Le dernier de la bande est un amateur qui a même fait la une d’un reportage sur une chaîne allemande régionale. En effet Christian Schiltz a été le premier producteur de single malt au Luxembourg. Dans sa petite distillerie à Boudlerbach, qui au départ était probablement, et est peut-être encore, la plus petite au monde, il a commencé avec un alambic de cinq litres hérité de son père, avant d’en acquérir un de 20 litres et en utiliser un de 300 litres actuellement. Avant de sortir son single malt, de nombreux essais de goût dans des petits fûts ont été nécessaires et le résultat a été si probant que, rempli dans des bouteilles de 0,25 l, il a fait la joie de nombreuses personnes. Le premier vrai «Single Malt» luxembourgeois, distillé en 2016, mûri dans des fûts Oloroso et Bourbon, puis dans des fûts Fino, a été mis sur le marché en 2019 sous le nom de Lucilinburhuc. Depuis, d’autres variantes ont vu le jour avec maturation dans des fûts de Sherry ou de Porto. Carlos de Jesus