Devenus des objets et des outils banals de la vie ordinaire, les gadgets et les machines ont envahi notre existence au fil des âges. En effet, du premier automate en forme de lion mis au point par Léonard de Vinci au seizième siècle, au robot autocuiseur multifonction de «Madame et Monsieur tout le monde», de la simple imprimante aux superordinateurs d’IBM ou au système de calcul quantique de Google et de la NASA, en passant par les dispositifs de reconnaissance faciale et vocale ou la carte à puce, l’intelligence artificielle nous entoure et nous submerge au quotidien.
C’est ainsi que l’être humain, dans certains de ses domaines de prédilection, n’est même plus en mesure de revendiquer une suprématie héritée de ses dons ou de ses propensions naturelles à s’adapter à son environnement.
La «high-tech» a su imposer son utilité et sa perfectibilité grâce aux technologies de pointe sachant repousser l’impensable ou l’improbable, voire l’impossible à l’époque de nos ancêtres.
Certes, l’intelligence artificielle est un gage de gain de temps substantiel dans beaucoup de situations. Les logiciels de traduction et de transcription hyper-perfectionnés, ou dictionnaires en ligne, les jeux interactifs surla toile ou à la maison, les moteurs de recherche disponibles sur Internet, les Smartphones, la domotique, les modes de paiement sans contact et autres systèmes experts de diagnostic médical sont autant d’exemples d’intelligence artificielle avec des degrés de praticité respectifs.
Elle est devenue sans conteste un des défis majeurs de ce nouveau siècle, dans le sens où ce qui la caractérise le plus dans ce qu’elle est susceptible d’apporter de positif à l’humanité peut également desservir cette dernière, voire lui nuire.
Et pour cause! Les machines seront peut-être capables, un jour, non seulement de répéter un comportement intelligent en façonnant des idées ou pensées abstraites, mais aussi de ressentir, voire de conscientiser une impression bien réelle. De quoi attiser la curiosité de certains geeks passionnés et de donner lieu à moult débats parmi les hommes de l’art sur les enjeux potentiellement à risque sur le long terme de la révolution cybernétique. Dominique Coutant
En route vers un monde cybernétique?
L’intelligence artificielle, ou la mutation numérique du 21e siècle!
Contrairement à de nombreux autres domaines tels que la science ou l’informatique, l’intelligence artificielle (IA) est plutôt un ensemble de concepts et de technologies qu’une discipline à part entière.En effet, se situant à la fois aux frontières des mathématiques et de la neurobiologie, elle s’avère une prodigieuse implémentation ultramoderne (souvent informatisée) de la logique fonctionnelle associée aux processus cognitifs. Mais qu’en est-il véritablement?Des origines à la finalitéApparue aux États-Unis dans les années 1950, la notion d’intelligence artificielle a initialement consisté pour ses deux inventeurs, John McCarthy et Marvin L. Minsky, à élaborer des programmes informatiques capables d’effectuer des travaux jusqu’alors réalisés essentiellement, et de manière plus performante, par des êtres humains.En effet, la capacité d’interrogation et de réflexion destinée à améliorer sa propre conduite individuelle et collective, suite à une erreur ou à un échec, fut longtemps le privilège d’une espèce dotée d’instinct, voire de raison, aussi bien pour l’humain que chez certains animaux. D’où l’évolution, avec le temps, de certaines de leurs aptitudes spécifiques telles que l’apprentissage sensoriel, la faculté de discernement, ou encore la mémorisation sélective.Or, parallèlement aux progrès, à la modernisation, et à la démocratisation de l’informatique, notamment, dans d’innombrables secteurs du monde professionnel et dans les cercles privés, des applications électroniques de plus en plus sophistiquées ont vu le jour au fur et à mesure que les mœurs et les nécessités d’usage ont accru leur impact dans nos vies.Leur objectif étant en premier lieu de nous épauler et de nous améliorer, et pourquoi pas, dans un second temps, d’imiter les comportements et les réactions, voire de les anticiper. En d’autres termes, l’intelligence artificielle est vouée à servir de plateforme de substitution à l’entendement humain et ce dans ses apparences et sa rationalité.Concrétisation & uniformisation