D'aucuns ont déjà eu l'occasion d'étudier très sérieusement ce phénomène étrange selon lequel le fait de manger de la pizza réduirait sensiblement le risque de certaines maladies comme le cancer. Mais, qu'en est-il vraiment dans l'assiette?
Par ailleurs, qu'elle soit préparée de manière artisanale ou "come a casa", la soirée pizza devient bien plus qu'un simple certain style de vie, en l'occurrence, un mode d'alimentation dans le fond plutôt sain, grâce notamment aux multiples avantages que procurent des aliments que l'on retrouve dans le régime méditerranéen...
La pizza, che cos'è?
S'agissant de sa composition, la pizza est un aliment relativement simple, principalement composé de pâte, de sauce tomate, de fromage et d'autres choses venues s'agglomérer progressivement à travers les époques. Ayant officiellement vu le jour en Italie au cours du XVIe siècle, ce vieux plat traditionnel napolitain quasi universel a fini par être apprécié au quotidien, et ce, par des centaines de millions de personnes dans de nombreuses parties du globe. À titre d'information, on a estimé à 45,1 milliards de dollars, la somme dépensée par les Américains en consommation en pizzas en 2018. Et c'est peu dire!
Mauvaise image de marque
Lorsque l'on pense à la pizza, cela réfère généralement à une nourriture grasse et réconfortante. Or, la pizza ne mérite pas d'être diabolisée et portée au même rang que celui de la malbouffe. Malgré son apparence peu indulgente pour la santé, cette espèce de tarte grasse chère à nos cousinstransalpins offre malgré tout certains avantages nutritionnels.
En fait, la pizza peut être un repas assez équilibré dont il est possible d'améliorer la qualité nutritionnelle de nombreuses façons, et en évitant de garnir toutes les parts de la même manière. Par exemple, une belle part grasse avec un supplément de pepperoni, accompagnée de mortadelle ou d'une bonne dose d'huile piquante n'est pas forcément la meilleure option.
D'un point de vue diététique
L'organisme humain nécessite des protéines pour assurer ses fonctions quotidiennes. De fait, en tant que nutriments essentiels qui aident à se sentir rassasié, ces mêmes protéines constituent les éléments de base de nombreux besoins de l'organisme.
Or, selon certains diététiciens, une part moyenne de pizza contiendrait une douzaine de grammes de protéines, provenant en grande partie du fromage rentrant dans sa composition.
Pour ce qui est du lycopene, on retrouve cet antioxydant - quicontribue à abaisser la tension artérielle et à réduire l'hypercholestérolémie - dans les fruits aux couleurs vives comme les fraises, les framboises et les tomates (ces dernières étant à la base de la plupart des sauces à pizza). Et le lycopène est plus facilement absorbé dans les tomates cuites que dans les tomates fraîches.
Par conséquent, commander une pizza riche en légumes et en protéines maigres peut apporter les nutriments dont une personne a essentiellement besoin dans son alimentation quotidienne. Il s'agit tout bonnement de faire des choix intelligents lorsque vient le moment d'opter pour telle ou telle préparation.
Certes, en consultant les menus des établissements de nombreuses chaînes de pizzas, on peut trouver toutes sortes de garnitures qui vont bien au-delà de la croûte, de la sauce et du fromage habituels, mais il mieux vaut se cantonner aux formules de base.
Un plat humble et simple
La pizza, telle qu'elle a été conçue à l'origine, est assez simple. Elle doit avoir une croûte pas trop épaisse, beaucoup de sauce tomate et un peu de fromage. La pizza doit présenter ce juste-milieu entre les trois principaux nutriments dont nous avons besoin pour construire un repas équilibré et satisfaisant, à savoir les glucides, les protéines et les lipides. La croûte est notre glucide, tandis que le fromage contient les protéines et les matières grasses.
En général, une pizza à croûte fine contiendra naturellement moins de calories qu'une pizza à pâte plus épaisse, et garantira un meilleur rapport entre les glucides, les protéines et les lipides que dans le cas d'une pizza à croûte plus épaisse.
Quant à l'heure du repas, peu importe, la pizza peut toujours constituer un choix de repas équilibré à n'importe quel moment de la journée (et de la nuit pour les noctambules confirmés).
Par ailleurs, certaines pizzerias assez guindées proposent des pâtes à pizza ordinaire ou encore au blé complet. Étant avéré que le pain de blé complet contientmoins de glucides que le pain blanc et demeure plus riche en fibres, cette formule permet de se rassasier plus rapidement et de faire le plein de plus de vitamines et de minéraux.
Pour les gens disciplinés qui s'astreignent à un régime sain à longueur d'année, point de mal à s'écarter du droit chemin çà et là en s'octroyant une bonne part de pizza grasse de temps en temps. Après tout, "Soyons fous!".
Le plein de bonnes choses
Il faut surtout garder en mémoire que ce n'est pas du fait d'un repas en particulier que l'on va devenir malade ou que l'on va déchanter, une fois debout sur le pèse-personne. Une partie de votre santé est d'abord définie par la moyenne des aliments que l'on ingurgite. Se faire de la bile pour manger sa part de pizza préférée, même s'il s'agit d'une part de viande, n'aidera ni notre santé ni notre équilibre mental. Pour cequi est des produits laitiers comme le fromage, celui-ci est une bonne source de calcium.
Et notre corps utilise le calcium pour maintenir des os solides et prévenir l'apparition de l'ostéoporose, rendant potentiellement les os fragiles et faibles. Donc, d'accord pour le fromage sur la pizza, mais avec un bémol pour sa quantité utilisée.
Autre avantage de la pizza, la disposition des légumes qu'elle permet (avec l'attrait et l'envie que cela suggère plus ou moins aux yeux des convives). Lorsqu'ils sont empilés dans notre assiette, les légumes n'ont pas forcément l'air sexy ou appétissant.
Mais, une fois bien placés et cuits autrement sur une pizza, c'est une tout autre histoire. Dans ce cas de figure, il conviendra d'utiliser des légumes frais (voire des fruits frais, tels que l'ananas) qui sont autant de bénéfices (et de délices) pour la santé de chacun et de chacune. Dominique Coutant