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Le monde de la bière luxembourgeoise
Grandes et petites brasseries font exploser les variétés de bière
Tout le monde vous le dira: les Luxembourgeois adorent leur bière. Que ce soit après le travail, lors d’un afterwork ou d’une réception chic, d’une soirée entre amis ou d’une sortie en boîte de nuit, la boisson la plus demandée est souvent une bière.Depuis toujours la bière est un produit instable et fragile et la fermentation reste un phénomène mystérieux et divin. Ce n’est que lorsque Pasteur s’intéresse à la chimie de la fermentation et propose des réflexions sur l’hygiène et la stérilisation des produits finis, que l’essor de ce breuvage peut vraiment débuter.En effet les recherches scientifiques sur les micro-organismes vont permettre de maîtriser le processus de la fermentation alcoolique et l’amélioration des conditions sanitaires des brasseries va rendre possible la production d’une boisson plus saine et plus claire. Pour les brasseurs et tous les amoureux de la bière, c'est une révolution! Cette boisson fragile peut maintenant être conservée et consommée loin de son lieu de fabrication.Une longue histoireAu Luxembourg la tradition brassicole, assurée par les moines, remonterait au moins au 14e siècle. Il a cependant fallu attendre la révolution industrielle et les découvertes de Pasteur, pour qu’au 19e siècle le nombre de brasseurs et brasseries luxembourgeoises éclate finalement.Au début des années 50 il subsistait encore une douzaine de brasseries locales. Au fil des ans, divers fusions, rachats et rapprochements ont fait qu’aujourd’hui il ne subsiste plus que trois grandes brasseries: La Brasserie Nationale de Bascharage qui produit les bières Bofferding, Battin et Funk-Bricher, la Brasserie de Luxembourg située à Diekirch et qui produit les bières Diekirch et Mousel et enfin la Brasserie Simon de Wiltz qui outre la bière Simon produit encore la Ourdaller et l’Okult.Des grandes & des petitesLes deux plus grands brasseurs luxembourgeois, la Brasserie Nationale et la Brasserie de Luxembourg, dominent le marché. Sur base des chiffres de 2016, ces deux brasseries détiendraient ensemble quasi 85% du marché luxembourgeois de production de bière, la Brasserie Nationale en détenant 48,3% suivie par la Brasserie de Luxembourg avec 36,1%. La troisième entreprise brassicole, la Brasserie Simon n’aurait que 6,3% cependant que les nombreuses microbrasseries comptabiliseraient moins de 10% du marché.Une variété très richeEn effet ces dernières années le Luxembourg, à l’identique du marché européen, a vu l’essor des micro-brasseries, à côté de trois grandes brasseries luxembourgeoises. Ces dernières qui produisaient principalement des bières blondes, autrement dit des bières légères avec une note d’amertume plus ou moins prononcée, ont dû s’adapter et ont élargi leur gamme pour y introduire des bières spéciales comme des bières fruitées, légères, véganes, bio ou sans alcool.Si les parts de marché de ces micro-brasseries sont limitées, ce n’est pas le cas des types de bière qu’elles offrent. Souvent en alliance avec une grande brasserie, elles proposent des bières atypiques qui sont exclusives et ne se trouvent que dans quelques commerces, points de vente ou sur internet. Il existe p.ex. une bière qui utilise du pain séché et rassis à la place d’une partie du malt, une autre brassée avec 20% de moût de raisin, ou encore une de fermentation basse brassée avec des nouilles chinoises, de la citronnelle, du poivre de Sichuan et du gingembre!Pour ceux qui ne désirent pas autant d’exotisme, il reste les bières spéciales des grands brasseurs ou des micro-brasseries comme les Indian Pale Ale (IPA), les Ambrées, ou encore les Blanches, Brunes ou Fruités pour ne nommer que celles-ci. En tout cas, a nouvelle tendance qui consiste à découvrir et introduire de nouveaux goûts et textures dans l’alimentation, se retrouve aussi dans le monde de la bière. Ce qui nous fait dire qu’avec toute cette diversité, chaque amateur d’une bonne chope est presque sûr de trouver chaussure à son pied. Carlos d e Jesus