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Le défi "sans frigo"

À l'heure où il faut faire des économies d'énergie, pourquoi ne pas se passer d'un réfrigérateur?

Il existe beaucoup d'idées reçues et de fausses croyances au sujet de la conservation des aliments. Et non, un réfrigérateur n'est pas forcément indispensable... Photos: Shutterstock

Avez-vous déjà imaginé vivre sans frigo? De nos jours, le réfrigérateur est devenu l’électroménager indispensable de la cuisine. On achète (parfois trop), on conserve, puis on jette… On pourrait même dire que le gaspillage alimentaire est né avec l’apparition du frigo dans les années 1950. Alors, cet appareil est-il vraiment nécessaire et comment s’en passer ?

Voici bien une idée originale… mais pas nouvelle. En effet, nombreux sont ceux qui ont déjà fait l’expérience du concept "sans frigo".

Voilà plus de cinq ans que Marie Cochard a entraîné sa famille dans cette folle aventure qui n’est pour autant pas dénuée de bon sens. Elle a compulsé ses anecdotes et en a fait un livre, "Notre aventure sans frigo, ou presque".

Forte de conseils testés pour les lecteurs et potentiels intéressés, elle y raconte la prise de conscience, le parcours, et comment ils se sont passés de cette "armoire à glace", revendue d’occasion sur Internet.

Une fois libérés, ils ont appris à faire sans et insistent sur un fait: c'est une libération!

Quelques nouveaux réflexes de consommation plus tard...

Bien entendu, le "cent pour cent sans frigo" exige une transition... qui se fera en douceur.

Il convient de prendre de nouvelles habitudes, comme privilégier les circuits courts en devenant locavore, c’est-à-dire en consommant local et frais, comme prévoir les achats en vrac pour moins de gaspillage, comme diminuer sa consommation de produits qui se conservent mal tels que la viande ou le poisson par exemple, qu’on peut remplacer par les légumes secs ou les céréales.

D’une manière générale, on préférera les produits bruts non transformés, sans colorant ni conservateur. Pour toutes ces raisons, la démarche s'inscrit dans une logique du "mieux consommer".

Six astuces de conservation qui ont fait leurs preuves

- Le torchon mouillé: c’est le même système que de se mettre un torchon humide sur la tête en cas de grande chaleur. Celui-ci sert d’étui isotherme autour d’une bouteille ou d’un plat à garder à température constante pendant un moment.

- Le "frigo du désert": technique brevetée il y a environ 30 ans, elle consiste à isoler une jarre dans une plus grande avec du sable humide. Si l’hygrométrie ne baisse pas, la conservation est garantie.

- La salaison: utilisée pour les viandes et les poissons notamment, elle explique le prix du sel durant le Moyen Âge. Cette technique peut varier, mais elle permet une très longue conservation avec moins de déperdition de valeurs nutritionnelles.

- Le garde-manger: encore à la mode aujourd’hui, il reste un indispensable de la cuisine. Quelques cagettes de bois empilées feront l’affaire, le tout est de laisser les aliments au frais et au sec.

- L’enfouissement: aussi étonnant que cela puisse paraître, il s'agit de la technique de nombreux animaux dans la nature qui cachent leur nourriture dans un lieu aéré et à l’abri de la lumière. Le mieux est d’y déposer un lit de paille qui garantit une isolation thermique.

- Dans l’eau: tellement simple qu’on n’y aurait pas pensé! Les fruits et les légumes notamment peuvent doubler voire tripler leur durée de conservation selon les variétés.

Mais comment procéder pour s'y mettre en douceur?

Au quotidien, vous avez peut-être déjà certains réflexes, bons ou mauvais.

Les oeufs, ah les oeufs! Sachezle une bonne fois pour toutes, ils ne doivent jamais être conservés au frigo. À température ambiante, ils auront meilleur goût.

Et pourtant, il y a ce compartiment qui leur est réservé au réfrigérateur... Alors, attention à l'arnaque!

Il en va de même pour les laitages: une cloche à fromage dans un endroit frais suffit. Les fruits et les légumes se gardent très bien en bocaux ou en clayettes.

Pensez à votre enfance et comment faisait votre grandmère... elle était la meilleure spécialiste!

On se rend bien compte que le réfrigérateur n'est pas toujours synonyme de fraîcheur puisque l'on a tendance à y laisser les produits plus longtemps.

Si l'électroménager coûte cher et reste gourmand en électricité, on ne s'en passerait que difficilement par commodité et, osons le dire, par paresse.

Alors, cher lecteurs, d'accord pour sauver le frigo mais... aux conditions d'une consommation plus locale, plus fraîche, moins transformée, tout cela pour une meilleure santé et dans une optique moins énergivore! Jean Évrard- Fissot