Et ces mêmes spiritueux, bien que plus sélectifs au niveau du public auquel ceux-ci semblent prédestinés, tiennent dignement leur rang, au même titre que les nombreux vins servis en marge des mets typiques, des charcuteries, des fromages, et des desserts.
De la douceur, certes, mais corsée!
Or, en matière de boissons ou de breuvages, pour reprendre le fameux terme usité chez les cousins francophones d’outre-Atlantique, il est un élixir culturel dont le Grand-Duché de Luxembourg peut se targuer de conserver parmi ses trésors d’après-repas.
En effet, cette eau-de-vie du cru, succulent digestif soit dit en passant – et plus connue sous le nom de «Hunnegdrëpp» – fait partie intégrante des grands classiques figurant sur la liste des incontournables à servir à l’issue d’un repas à la table des convives.
En affichant notamment un taux d’alcool avoisinant les 40 % en volume, cette boisson essentiellement produite à base de miel, et beaucoup plus forte que ne l’était l’hydromel (son ancêtre très prisé des Gaulois), fait de plus en plus l’objet d’améliorations ou de transformations de la part des producteurs qui la fabriquent, mais au demeurant désireux de revisiter la recette à leur manière.
Une singularité jusque dans l’art de le boire
Toujours pour les exploitants en quête de nouveautés, en plus du miel, il est toujours possible de rajouter des herbes et des épices à la préparation de départ, afin de donner davantage de corps à la mixture.
Dixit certains producteurs, «Cela apporte une touche singulière de rondeur à l'eau-de-vie, une fois celle-ci au contact du palais.
En somme, une véritable symphonie faite de notes édulcorées et entrecoupées d’une pointe d’amertume venant aromatiser un final époustouflant».
Le «Hunnegdrëpp» se sert de préférence dans un verre à cognac, et avec de la glace.
Mais il peut tout aussi bien prêter son concours à la préparation – et à la consommation – de délicieux cocktails…
Mais toujours avec modération, cela va de soi! Dominique Coutant