Les ONG Greenpeace Luxembourg, ASTM, Commission Justice & Paix, SOS Faim, Etika et le Cercle de Coopération des ONG – critiquent durement le manque de mesures proposées par la «Stratégie luxembourgeoise pour la finance durable» (LSFS). Selon elle, ce plan qui est censé aider le centre financier luxembourgeois à s'inscrire dans un avenir durable, manque d'objectifs clairs, de mesures concrètes et d'un calendrier.En début d’année la LSFI (Luxembourg Sustainable Finance Initiative), qui se veut une plateforme d'échange de connaissances sur la finance durable, a présenté la «Stratégie luxembourgeoise pour la finance durable» (LSFS). Ce plan, qui souhaite sensibiliser à la finance durable, mais aussi consolider le rôle du Luxembourg en tant que pôle international de la finance durable, a été conçu après une consultation publique auprès plus de 30 associations sur le premier jet de la stratégie.Or, les six associations qui ont fourni des commentaires sur le projet initial, constatent qu’aucune de leurs recommandations n’a été prise en compte et que si les lacunes importantes soulignées n’étaient pas comblées, les objectifs souhaités pour la finance durable ne seraient pas atteints. Elles remarquent que, par exemple, «La stratégie ne fournit aucun cadre pour aligner le secteur financier luxembourgeois sur l'accord de Paris et sur les défis en lien avec les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme.»Par ailleurs, une étude menée par Greenpeace en juin a révélé que les fonds durables au Luxembourg ne présentaient pas d'avantages significatifs par rapport aux fonds conventionnels en ce qui concerne les activités liées à l'environnement et au climat.Selon elles les mesures volontaires ne suffiront donc pas pour faire évoluer le secteur financier vers plus de durabilité. Elles sont d’avis que le gouvernement luxembourgeois doit prendre une position claire et légiférer afin que le secteur financier atteigne les objectifs voulus, c.-à-d. une place financière luxembourgeoise durable,respectueuse des droits humains et de l’environnement.«La LSFS doit viser à aligner les flux financiers sur les objectifs de l'accord de Paris et à faire entrer la finance durable dans le courant dominant, tout en évitant le greenwashing ainsi que le rebranding», soulignent-elles. C.d.J.