La grande finale du concours EY Entrepreneurs de l’année se déroulera le 23 novembre prochain. Elle représente une formidable occasion de célébrer l’art de l’entrepreneuriat au Grand-Duché. Chaque semaine nous allons à la rencontre des hommes et des femmes en lice pour la victoire finale au travers des portraits de sept finalistes. Interview, en dehors du cadre, avec Thierry Franceschetti.

En quelques mots, que fait Industeam?

Nous sommes une entreprise d'ingénierie et de maintenance de l’existant. Nous travaillons sur la construction de nouvelles usines pour des clients très variés. L'industrie, évidemment, et l'énergie sont nos secteurs prioritaires. Industeam a pris le tournant de l'énergie verte il y a maintenant quatre ans. Nos activités sont variées, allant de la transformation des usines charbon, à l’énergie à base de biomasse. Nous sommes aussi actifs dans le domaine de la sidérurgie – ce qui est assez naturel pour une famille venant de Algrange – ainsi que celui des pneumatiques, du ferroviaire et de l'agroalimentaire.

Pourquoi êtes-vous implantés au Luxembourg?

Le choix du Luxembourg dès la naissance de l’entreprise s’explique par son caractère multiculturel et sa capacité à attirer des talents. La rémunération et le taux de taxation y sont plus avantageux qu’ailleurs. 

Notre implantation nous permet à la fois de répondre aux besoins de l’industrie luxembourgeoise pour des travaux existants, mais aussi de déployer nos talents à l’étranger, pour réaliser la construction d’usines nouvelles.

Quelle est la réussite de votre entreprise dont vous êtes le plus fier et qui mériterait une exposition?

Je pense que la diversification de notre clientèle, de nos métiers et de nos implantations, sont la clé du succès d’Industeam. Hier, les cycles économiques étaient plus longs, allant de quelques années à plusieurs décennies. Aujourd'hui, la durée de ces cycles s’est réduite, et les crises sont de plus en plus fréquentes. Avant, elles frappaient une fois par décennie alors que maintenant, on commence à en voir apparaître presque tous les deux ou trois ans. Nous devons nous adapter à cette situation. La stratégie de diversification de l’entreprise nous permet d’éviter les impacts de ces crises. C’est une de nos grandes fiertés et c’est sans doute cela, qui mériterait d’être mis en valeur. 

Pensez-vous qu'il faut être créatif pour être un bon entrepreneur?

Être créatif, c'est une obligation. La différence entre les individus n'est pas liée aux "disques durs" que vous avez, ni à l’école que vous avez fréquentée, mais plutôt à votre manière de mobiliser toutes vos connaissances. L’entrepreneur est dans l’anticipation, toujours en avance par rapport à ce qui va se passer demain. C’est une qualité relativement innée à penser différemment. Si on n'est pas dans cet esprit de création, on ne peut pas être entrepreneur.