Le syndicat des copropriétaires, à savoir le groupement composé par l’ensemble de ceux-ci, désigne un syndic pour veiller au respect du règlement de copropriété, ainsi qu’à l’exécution des décisions prises lors des assemblées générales de copropriétaires. Elu à la majorité absolue pour une période maximale de trois années (cette période peut uniquement être reconduite par un nouveau vote), le syndic a l’obligation de veiller à l’entretien, à la conservation et à la sauvegarde du bâtiment. Il représente le syndicat des copropriétaires dans les actes civils et en justice. Il se charge aussi de la comptabilité de la copropriété et doit communiquer aux copropriétaires la situation de la gestion financière et de l’exécution de sa mission au cours d’une assemblée générale qu’il est tenu d’organiser au moins une fois par an.
Que vérifier ?
Le rôle du syndic implique donc des connaissances administratives, juridiques, comptables, voire des notions en matière de ressources humaines lorsqu’il est amené à engager du personnel d’entretien ou de gardiennage. Par ailleurs, le syndic devra disposer à la fois de compétences techniques et de gestion lui permettant d’optimiser les coûts des travaux à effectuer dans l’immeuble, sans pour autant négliger les interventions nécessaires, ceci afin d’assurer une qualité de vie satisfaisante à tous les occupants du bâtiment.
L'humain au coeur du métier
Comme l’affirme Nadine Wagner, présidente du GSPL (Groupement des Syndics Professionnels du Luxembourg), « un bon syndic doit être structuré, efficace et performant, afin de pouvoir répondre rapidement aux besoins de la copropriété ». Outre ces diverses missions, le bon syndic fera preuve de qualités relationnelles lui permettant de développer un lien privilégié avec les copropriétaires et de faire face aux problèmes liés à la vie en communauté. Pour les petites copropriétés de moins de neuf lots à usage d’habitation, la fonction de syndic peut, selon la loi, être exercée par un copropriétaire non professionnel. Toutefois, force est de constater qu’au vu de la complexité de la tâche et du temps requis pour accomplir celle-ci à tous les niveaux, il est plus sage de se tourner vers un professionnel du métier qui peut en outre justifier de garanties financières suffisantes et d’une assurance responsabilité civile professionnelle.
Conseil d'amie
Lorsque nous posons la question à Madame Wagner quant au choix du syndic, elle n’hésite pas : « Nous recommandons aux copropriétaires de choisir un syndic qui est membre du GSPL. Ainsi, vous travaillez avec une société qui effectue des transactions transparentes, réalisées dans un environnement combinant valeurs éthiques et professionnalisme ».
Quid du GSPL
Le Groupement des Syndics Professionnels du Luxembourg, qui fait partie de la CLC (Confédération Luxembourgeoise du Commerce), est une fédération ayant pour objectif d’assurer la dignité et le respect de la profession, de promouvoir son développement, ainsi que d’étudier les problèmes rencontrés par ses adhérents dans le cadre de leurs activités. « Le GSPL organise annuellement pour ses membres, un grand nombre de formations et conférences, notamment sur des sujets techniques et juridiques et sur les nouveaux règlements », ajoute la présidente, qui prend comme exemple la récente loi régissant l’imposition de détecteurs de fumée dans tous les immeubles. Pour devenir membre du GSPL, le syndic professionnel doit posséder une autorisation d’établissement au Luxembourg (qu’il obtiendra de la Chambre de Commerce après avoir, entre autres, suivi avec succès une formation spécifique pour l’accès aux professions de l’immobilier).
Engagement majeur
Mais ce n’est pas tout, nous confie Madame Wagner : « Dans le cadre d’un code de déontologie strict, les membres du GSPL s’engagent à assurer des prestations de grande qualité, visant à satisfaire pleinement la clientèle. Notre code de déontologie définit clairement les engagements du syndic envers la clientèle, les moyens d’y parvenir et les sanctions prévues à son encontre en cas de non-respect de ces règles. Le GSPL veille également à ce que ses membres aient souscrit une assurance responsabilité civile professionnelle. » Nathalie Calteux