Cependant pour bien parler du futur, il faut se souvenir du passé et je tiens aujourd’hui à souligner que mon arrière-grand-père, fondateur de la société, étant mort très tôt, c’est mon arrièregrand-mère, son épouse, qui fut cheffe de l’entreprise entre 1917 et 1929. Lorsqu’il eut 18 ans, sur dérogation la majorité étant à l’époque à 21 ans, leur fils Alfred reprit les rênes. Reckinger, c’est une histoire d’hommes mais aussi de femmes. Enfin, à une exception près, toute la lignée fut composée d’ingénieurs de formation, ce qui explique peut-être notre propension à toujours rester à la pointe des avancées et de ne pas se laisser dépasser.
- Votre entreprise semble bien s’accommoder des nouvelles technologies et des enjeux climatiques et autre transitions énergétiques impérieuses alors que cela relève d’une véritable gageure. Comment procédez-vous, comment réussit-on à rester un acteur de choix à l’heure des grands chamboulements ?
Si la question du climat intéresse encore plus le grand public depuis quelques années, c’est également un motif d’intérêt constant chez nous. Par le biais de mes études d’ingénierie, cela fait 20 ans que je réfléchis à la vaste question énergétique (transition gaz/électricité et autres modifications de stratégies...). Nous devons tout à la fois être chauffagiste et électricien et, par la force des choses, sommes les premiers au front pour gérer chaque cas particulier.
Les clients attendent de nous le conseil et l’expertise en fonction de leur problématique spécifique. Nous nous tenons à la pointe de la technologie, c’est actuellement impératif et nous le faisons notamment en proposant à ceux qui le désirent, une transition gaz vers électricité. Vous venez de changer votre ancienne chaudière pour une nouvelle au gaz ? Pas de panique, il y a la solution d’installer un système hybride qui vous permettra de jongler entre gaz et électricité ! Le tout couplé à une installation photovoltaïque (qui permet, rappelons-le, de produire sa propre énergie électrique), et vous pourrez obtenir une réelle valorisation écologique de votre bien et des réductions en termes de dépenses énergétiques et de coût. Pour répondre au mieux à chaque impératif, nous investissons sur la formation régulière de nos équipes.
- Reckinger est fortement impliqué dans le social et l’humanitaire. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous sommes un des grands contributeurs à l’action de Médecins sans frontières depuis plusieurs années, à hauteur de 25.000 euros par an. Le détonateur fut l’arrivée d’une vague de réfugiés en 2015/2016 et notre volonté de faire concrètement quelque chose. Pourquoi MSF ? Car l’association a mon âge (sourires). C’est véritablement mon premier lien avec la notion d’implication dans l’humanitaire car nous avons grandi ensemble. De là part mon engagement individuel et celui au nom de Reckinger en tant que structure socialement responsable. Nous sommes du reste une entreprise labellisée INDR et avons clairement montré l’exemple en créant un précédent. Depuis lors, d’autres entreprises nous ont emboîté le pas et nous nous en félicitons.
Cette implication m’a notamment permis de visiter le centre logistique de MSF à Bruxelles et d’assister à de bien intéressantes formations dispensées au personnel envoyé sur place. C’est une expérience forte et impressionnante, tout comme de rencontrer les leaders de cette organisation, tempéraments forts et inspirants.
- Finalement 111 ans, c’est plus joli que 110. Le contexte a, pour une fois au moins, bien fait les choses, non ?
Il est vrai que le contexte des 110 ans de l’entreprise ne m’avait pas particulièrement enthousiasmé pour toutes les raisons que vous imaginez bien. 111 est un joli nombre et nous regardons vers l’avenir. Nous avons plusieurs projets, notamment la construction d’un nouveau site et un déménagement de nos structures en 2023.
D’un point de vue plus global, le pays a encore beaucoup à accomplir, des sujets urgents à traiter et de nombreux challenges à relever et il faudra faire partie de ceux qui apporteront des solutions ! Alix Bellac
Reckinger Alfred S.A.
9, z.a.r.e. îlot Ouest
L-4384 Ehlerange
00352 55 42 42
reckinger-alfred.lu
Advertorial
Au nom de tous les miens… et du futur
Reckinger, 111 ans d’une entreprise familiale
C’est un homme discret qui nous reçoit. Discret mais pugnace, qualité sans doute héritée de tous ceux qui l’ont précédé. L’histoire qui est la sienne et celle de ses ancêtres, est un bel exemple de success story made in Luxembourg. L’année des 111 ans de la société Reckinger, il était temps de faire le point sur les années passées et à venir et, par la même, de rendre hommage aux figures fondatrices de la société Reckinger.- Monsieur Reckinger, alors que 2022 célèbre les 111 ans de l’entreprise familiale Reckinger, nous aimerions que vous nous parliez de ce qui perdure de génération en génération et qui a pu permettre que l’entreprise reste familiale depuis quatre générations.C’est tout d’abord une grande fierté de pouvoir mesurer le chemin accompli et de faire le bilan de cet héritage, celui d’une entreprise typiquement familiale. Nous avons la satisfaction que l’entreprise se porte bien et c’est gratifiant. En effet, les statistiques montrent qu’une entreprise survit très rarement au-delà de la seconde génération. J’ai aujourd’hui une pensée particulière pour mon père qui a pu faire croître la société de façon harmonieuse. Pour ma part, cela fait 20 ans que j’œuvre au mieux en son sein et il y a encore beaucoup à faire ! Les valeurs de travail et d’honnêteté héritées de mes prédécesseurs m’aident. Nous travaillons dans le souci de la qualité et j’aime à me souvenir que rien ne se crée ni ne se perd ; il faut donc ne jamais cesser de travailler et de se remettre en question.L’aspect familial de notre structure a également sans doute une incidence sur notre pérennité. Nous sommes 360 et je nous en visage toujours comme une grande famille. La porte est ouverte, nous sommes à l’écoute de tous, dans les joies et les soucis.Quant à savoir si l’entreprise restera dans la famille, je peux juste vous informer que j’ai trois merveilleux enfants, que les deux premiers étudient l’ingénierie, le troisième manifeste un très fort intérêt pour le domaine de l’économie, donc il y a une chance que l’entreprise continue avec des forces vives familiales (sourires).