"Quand on le peut : chacun son étage, c'est LA solution pour une cohabitation harmonieuse!"
A quatre
D’emblée, Florence nous accueille avec le sourire et précise : « Je résidais dans le quartier de Belair et souhaitais y trouver ma future maison. Las, la réalité m’a vite rattrapée. Les prix étaient déjà fort élevés, rien ne convenait. J’ai fini par me faire une raison et ai trouvé mon home sweet home dans le Rollingergrund. Je dois bien l’avouer, ce fut un pari plutôt gagnant : le quartier ne cesse d’évoluer et devient de plus en plus agréable. De plus, il est calme et très bien desservi. En cinq petites minutes de marche à pied, je suis au cinéma ou dans le si agréable parc Tony Neuman, ceci grâce à un escalier qui relie directement mon quartier à celui du Limpertsberg. Nous coulons ici des jours paisibles, mon mari, ma fille et moi, ainsi que… monsieur Noisette !
Le petit animal est en effet le roi de la maisonnée et se retrouve ici et là représenté, en peinture, dessin, photo… Florence sourit : « Il est vrai que ce petit animal est très présent dans la décoration et même les aménagements intérieurs mais il est véritablement intelligent et a même réussi à nouer une relation particulière avec mon mari. Du reste, à chaque fois que je dois faire un cadeau à celuici, je lui offre une reproduction de notre lapin, que cela soit en peinture, dessin, esquisse, photo. Enthousiasme et succès garantis.
De l’aménagement
Et donc, pour éviter que Noisette ne rentre dans la cuisine mais aussi pour scinder esthétiquement celle-ci de la partie salle à manger, Florence a fait installer des portes coulissantes, également utiles quand elle reçoit et n’a pas nécessairement envie de montrer les « coulisses ».
Dans l’entrée, le terrazzo d’époque a été conservé. De même dans la cuisine où il est légèrement fendu mais « cela apporte charme et authenticité et pour rien au monde, je ne le changerais », précise la jeune femme. Sur la question des apparats d’origine de la maison construite par l’architecte Mathias Martin, Florence précise : « Les escaliers sont d’époque mais la porte d’entrée, de toute beauté, était malheureusement en mauvais état. Nous avons trouvé un artisan qui nous l’a reproduite à l’identique. »
« La maison aux pierres apparentes fait partie d’un ensemble de bâtisses construites en 1929 et classées depuis, ce qui nous protège d’un éventuel projet de destruction/reconstruction de nouveau projet immobilier tel un petit immeuble, chose assez courante dans le quartier et ailleurs », sourit la jeune femme d'un air entendu.
Chacun son étage
« La maison est sur quatre niveaux, le dernier étant l’antre de mon mari. Nous n’avons pas les mêmes goûts et il y a aménagé une grande pièce avec le mobilier qu’il affectionne et qui était le sien avant notre rencontre », sourit malicieusement la maîtresse de maison. « Il s’y isole régulièrement pour étudier et se détendre. Ainsi fait, tout le monde est satisfait. Globalement on peut dire que nous avons tous notre étage. Du reste, sur le palier de ma fille, j’évite d’aller trop souvent (rires). Il en va de la préservation de mes nerfs, la notion du rangement n’étant pas la même pour une adulte et une jeune ado… »
Pour le reste, Florence, bien aidée par Noisette et reconnaissante à son époux de lui laisser la main sur la décoration de l'univers familial, imprime sa patte, essentiellement au rezde-chaussée (living et cuisine) et au premier étage (chambre et atelier où la jeune femme bricole à ses heures perdues). Une bien jolie illustration de l’art de se trouver bien chez soi pour débuter nos reportages déco 2022… Alix Bellac