Nouvelles formes d’habitat
Dans la deuxième hypothèse, on a tendance à parler de « chambres d'hôtes » et il s’agit souvent de chambres meublées situées chez l'habitant, prévues pour accueillir des touristes à titre plus ou moins onéreux, pour une ou plusieurs nuitées avec le petit déjeuner et pouvant être assorties de prestations.
Ces derniers temps il est cependant possible d’observer que ces chambres, surtout celles situées dans les grandes villes, ont tendance à être louées à des fins d’habitation.
La colocation
En général, la colocation est le fait de partager en commun un logement. Après la signature d’un bail avec le propriétaire, les colocataires possèdent tous les mêmes droits et devoirs vis-à-vis du bailleur. Pendant longtemps, la colocation a été un moyen apprécié par de nombreux jeunes étudiants pour se loger à un prix abordable. Mais ici aussi, face aux prix de l’immobilier, au manque d’appartements et aux difficultés rencontrées par les futurs locataires, le partage du montant de loyer et de charges est devenu une possibilité pour tout le monde. Ces derniers temps, ce sont de nombreux expatriés célibataires, qui ont souvent expérimenté ce genre de logements pendant leurs études, qui choisissent cette manière de se loger.
Au Luxembourg il n’existe pas de législation spécifique et ce sont les dispositions sur le contrat de louage inscrites dans le Code Civil qui priment. Il faut cependant vérifier que la colocation ne va pas à l’encontre de certains règlements communaux.
Le pour et le contre
Dans les deux cas, même si d’autres sites existent, deux sites professionnels dominent le marché au Luxembourg : furnished.lu, le site dédié aux colocations d’Altea et Airbnb, une plateforme de location et de réservation de logements de particuliers. Entretemps les réseaux sociaux ont vu une niche sur cette offre de services et sur facebook des groupes tels « Luxembourg Appartement, Chambre, Sous-location, Colloque, Maison à louer » (8 000 membres), « WG Lëtzebuerg » (8 000) ou encore « Colocation Luxembourg » (18 000) ont vu le jour.
Cependant quelques communes mettent des barrières à ces nouvelles formes d’habitat. Ainsi la commune d’Esch/Alzette, qui ne veut pas interdire la colocation mais la contrôler. Ou encore la commune de Mamer qui rappelle que les logements proposés sur Airbnb doivent être enregistrés auprès de la commune (loi sur l’hôtellerie) et que les loueurs doivent remplir une fiche par personne hébergée (loi réglant le contrôle des voyageurs).
Si quelques communes s’organisent pour freiner ce développement, le déclarant contreproductif en contribuant au morcellement d'appartements et de maisons unifamiliales et à une hausse artificielle des prix de l'immobilier, d’autres institutions comme la SNHBM la promeuvent et le ministre se dit prêt à légiférer sur la colocation.
En tout cas, sans une évolution positive du marché de l’immobilier, ce genre de locations devrait encore progresser. Carlos de Jesus