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Plus de 700 km sur un fleuve légendaire

Trois pays et des rivages variés entre Amsterdam et Strasbourg

L’Europe possède un formidable réseau de rivières et de canaux qui, à part le transport des plus diverses marchandises, permet de faire de belles croisières. Celle proposée par ULT Cruises et le Wort, à bord du MS Gérard Schmitter de CroisiEurope, nous a permis d’en découvrir les multiples facettes entre Amsterdam et Strasbourg. En voici quelques aspects...    

Partis tôt, un samedi matin, en autocar de Luxembourg, nous arrivons à l’heure pour déjeuner dans le petit village de Vinkeveen, pas très loin du but de notre première étape. L’occasion de découvrir un premier paysage de canaux, de lacs et de maisons au bord de l’eau. Après le repas, nous continuons vers le port d’Amsterdam, où le navire de trois ponts construit pour accueillir 174 personnes nous attend. Au total, ce sont 88 passagers, dont la colonie «luxembourgeoise» représente presque la moitié, qui vont commencer ce voyage.

Amsterdam, une ville fascinante

En attendant le dîner, nous découvrons les alentours. Tous les clichés sont confirmés: des milliers de vélo attendent leurs propriétaires sur des parkings leur étant dédiés ou encore parcourent les multiples pistes cyclables. Des dizaines de bateaux naviguent sur les canaux. Mais Amsterdam, c’est aussi une architecture moderne qui défie les principes physiques avec des bâtiments aux formes, aux couleurs et aux portées improbables, parfois construits sur des îles artificielles, et sur de l’espace gagné sur l’eau présente partout. Une ville qui fourmille d’une vie intense, autant culturelle que commerciale, et où presque chaque bordure de canal, chaque quartier, rappelle le passé de commerçants et de navigateurs de leurs fondateurs. La promenade nocturne en bateau-mouche, et la visite en autocar du lendemain matin, nous le font sentir à chaque instant.

L’après-midi du lendemain continue par la visite du Keukenhof et confirme un nouveau cliché: les Pays-Bas sont sans conteste le pays des fleurs et des tulipes. Pour ceux qui en douteraient, une visite à ce parc, uniquement ouvert de la mi-mars à la mi-mai, le prouvera. En déambulant à travers les différentes allées, nous découvrons des milliers de tulipes, de jonquilles et autres fleurs à bulbe. C’est un voyage à travers une multitude de formes, de couleurs et de tailles. C’est un vrai feu d’artifice floral où les yeux ne savent plus où se poser, et la tête vers où se tourner.
    

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Deux symboles des Pays-Bas: les moulins et Rembrandt. Photo: Carlos de Jesus

Découverte de Cologne et un arrêt impromptu à Coblence

Après cette visite, notre navigation vers Cologne débute. Nous descendons le canal qui relie l’Ijmeer (le lac de l’IJ) à la rivière Waal et nous mène vers le Rhin. Le paysage ne dément pas le nom du pays: à perte de vue, ce sont des prairies et des prés, traversés par des petits canaux, où aucune colline ou forêt ne masque la vue. La frontière entre les PaysBas et l’Allemagne est passée en pleine nuit, et la navigation matinale nous fait traverser la région fortement urbanisée et industrialisée de la Ruhr.

Nous avons tout l’après-midi pour nous promener à Cologne, déambuler dans ses zones piétonnes commerciales ou acheter de l’eau de… Cologne, bien-sûr! Mais on ne peut en aucun cas rater une visite de sa cathédrale. Monument le plus visité d’Allemagne, deuxième plus haute église du pays, la cathédrale de Cologne est un monument hors norme. Avec ses deux tours qui s’élancent vers le ciel et son style gothique, elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et, si elle a connu des dégâts, elle est un des rares édifices à être resté debout après les bombardements de la seconde guerre mondiale. Notre départ en début de nuit nous offre une très belle vue illuminée de la vieille ville et des anciens docks remodelés.

Le lendemain matin, quelle n’est pas notre surprise en découvrant que le Gérard Schmitter s’est amarré sur un des quais de la Moselle, à quelques encablures du Deutsches Eck. Le capitaine et le commissaire de bord expliquent qu’une hélice a heurté un objet dérivant, et qu’endommagée, elle doit être réparée. Halte impromptue à Coblence donc, et en attendant l’intervention d’un plongeur et le départ en début d’après-midi, nous avons la matinée pour découvrir cette ville aux confluents de la Moselle et du Rhin.

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Une partie de la «colonie luxembourgeoise» du bâteau. Photo: Carlos de Jesus
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Châteaux, palais et paysages du Rhin romantique

Nous entrons alors dans le Rhin romantique, une partie du cours du Rhin moyen, qui a inspiré nombre de poètes, de peintres et de musiciens, et qui, entre Coblence et Bingen, serpente étroitement à travers le Massif schisteux rhénan. C’est une région pleine de légendes avec des vignobles à flanc de coteau et des villages de pêcheurs idylliques. Sur les contreforts, les forteresses et les châteaux remaniés ou rénovés au cours du 19e ou 20e siècle de Rheinstein, Sooneck, Katz et Maus, Lahneck, Stahleck et Stolzenfels, entre autres, ou encore le château de Marksburg, seul château qui a échappé à des destructions. Près de St Goarshausen, la Lorelei, le légendaire rocher schisteux sur lequel la jeune fille blonde se serait assise.

Arrivés à Rüdesheim plus tard que prévu, le tour du vignoble est annulé, mais il reste du temps pour nous rendre sur la Drosselgasse, une allée étroite et pittoresque qui sur 144 mètres, abrite des caves viticoles, des marchés, quelques attraits historiques, et surtout beaucoup de musique. Nous en profitons pour déguster un «Rüdesheimer Kaffee», genre de «Irish Coffe», fait à base d’Asbach-Uralt (une eau de vie locale) et servi dans une tasse haute traditionnelle et typique de genre mazagran.

« L’Europe possède un formidable réseau de rivières & de canaux qui, à part le transport des plus diverses marchandises, permet de faire de belles croisières. »

Impressions et retour au bercail

La dernière journée est consacrée à la navigation sur la dernière partie uniquement allemande du Rhin, avant d’arriver sur le point le plus oriental de la France. Le fleuve coule entre les plaines françaises et allemandes, parsemées de lacs, d’étangs et de gravières, et il faut encore passer trois écluses avant d’atteindre Strasbourg en fin d’aprèsmidi. Le soir, un tour de bateau mouche surl’Ill nous attend, avant notre retour au bercail le jeudi matin.

Ainsi se termine cette croisière qui, d’Amsterdam à Strasbourg, nous a montré qu’une des plus longues routes commerciales d’Europe sur laquelle circulent des tonnes de produits et de marchandises transportées en péniches de toutes tailles a autre chose à offrir. Car le Rhin, fleuve majestueux, ce sont aussi des paysages mélancoliques, des demeures bucoliques, des pentes escarpées, des berges boisées, des plaines herbacées, et toute une faune domestiquée ou sauvage. Carlos de Jesus