La «Smart City» (ou ville intelligente) est une ville connectée, rompue aux technologies de pointe inhérentes au modernisme. Sa finalité consistant à faciliter la vie des administrés au quotidien, en les faisant bénéficier notamment d’un éventail conséquent de prestations de services à haute valeur qualitative et à faibles coûts, dans des secteurs propres aux mécanismes de la cité.

L’accent est ainsi mis, en particulier grâce à l’intégration des nouveaux procès de communication et d’information, sur une volonté d’améliorer la mobilité (motorisée et pédestre), d’assurer la salubrité et la mise en réseau des habitations, et de promouvoir la protection ainsi que la préservation de l’environnement.

Sans oublier la prévention des risques d’insécurité en tout genre, au niveau individuel et collectif, et la viabilisation, sur la durée, d’un système éducatif en l’adaptant au goût du jour et aux exigences de l’époque. La Smart City a donc vocation à garantir une certaine fluidité de fonctionnement de sa structure et de ses habitants.

Un exemple d’intelligence urbaine

Afin d’être le plus à même de répondre aux difficultés engendrées parles perturbations liées à la mobilité dans les grandes conurbations, de nombreuses agglomérations tentent d’implémenter des concepts innovants en mesure d’assurer le lien entre l’environnement et la qualité de vie, le tout via la réalisation d’interconnexion entre les édifices, les voies de liaison et les moyens de transport.

Ce concept novateur s’illustre parfaitement à travers le système inventif «Smart City Traffic Light Assistance», élaboré il y a quelques années déjà par le constructeur automobile allemand Audi. Ce dispositif hyper-sophistiqué permet entre autres d’indiquer aux automobilistes la vitesse moyenne à laquelle rouler pour éviter les feux rouges, permettant par ce biais de lisser la consommation des véhicules à énergie fossile en conduite urbaine.

Plus on avance dans le temps, et plus les idées visant à développer des cités intelligentes germent dans l’esprit de nombreux dirigeants, industriels et personnalités éminentes de la société civile. On ne compte plus les multiples projets à l’ingéniosité parfois hors norme, ne serait-ce qu’en matière de préservation de notre écosystème.

Walk «the Line»…

Parmi les trouvailles les plus exceptionnelles du moment, figure le gigantesque projet saoudien «The Line». C’est au début de l’année 2021, sous l’impulsion du prince régnant, que fut officiellement présentée cette vision somme toute simpliste, mais évidente, de bâtir une ville linéaire de 170 kilomètres de long, sans virages ni voitures, ni même de routes.

Un projet pharaonique qui prévoit par ailleurs d’être alimenté à 100 % par les énergies vertes, dans le respect de l’environnement. En cas de concrétisation, la ville du futur offrirait à son million de résidents potentiels suffisamment de services de proximité pour leur éviter de perdre du temps à se déplacer trop loin, car tout ce dont on aurait besoin ne se situerait pas à plus de cinq minutes de son domicile.

A la place des véhicules thermiques, seraient déployés un métro à très grande vitesse (The Spine), géré par l'IA, et des navettes autonomes. Cette mégalopole digne d’un film d’anticipation avoisinerait les 500 milliards de dollars de budget, pour une livraison souhaitée entre 2025 et 2050. «The Line» deviendrait alors la plus belle carte de visite du nouveau pays de l’or vert. Dominique Coutant