Glisser, certes, mais pas que…

Entre kayak & rafting, vice versa, ça renverse!

La furie des cours d'eau peut être exaltante, mais aussi très impressionnante. Photos: Unsplash

Mis à l’honneur tout au long du film «Délivrance» de John Boorman, la pratique de la descente en rivière est devenue de nos jours un loisir auprès du grand public, toute génération et tout niveau confondu.Les premières descentes récréatives en eau vive en rafting, ou radeau, remontent à la première moitié du vingtième siècle dans l’Ouest américain, en particulier dans la région du Grand Canyon, lieu propice à cette activité.Le rafting, des origines encore récentesPuis, après la guerre, ce sont les embarcations mêmes qui vont être victimes de leur succès, notamment grâce à l’écoulement des radeaux flottants pneumatiques provenant des surplus militaires.En effet, leurs capacités à absorber les chocs et à rebondir contre les rochers, et la facilité de chargement qu’elles procurent alors à ces passagers, ont fait des «rafts» des engins flottants insubmersibles, plutôt stables, et très appréciés.En vérité, les descentes de rivière et des fleuves sauvages vont être sont institutionnalisées en quelque sorte à partir des Jeux olympiques de Munich au début des années 70.Une popularité grandissante               

Glisser, certes, mais pas que…-2

La pratique du rafting regroupait, il y a encore une demidouzaine d’années, pas loin de quatre millions d’adeptes, rejoignant ainsi la dernière marche du podium des sports de pagaie derrière le kayak et le canoë.

L’intérêt du rafting, c’est qu’il permet à ses participants de faire de l’exercice physique en pouvant s’évader sur plusieurs jours dans la nature. Cela rend donc possible de réserver des vacances consacrées à la fois à la découverte et au sport aquatique.

Un des avantages du rafting réside dans son accessibilité accrue par rapport à ses cousins éloignés que sont le kayak ou le canoë. Pour sa part, le kayak s’avère une discipline généralement plus pointue en termes de règles et de technicité.

De fait, le rafting s’adresse principalement à un public en villégiature dans des endroits situés à proximité de cours d’eau rendant possible cette activité ludique, pour les petits et les grands, mais dans un environnement au demeurant encore relativement sauvage.

L’aspect positif, eu égard à son succès grandissant, est qu’il contribue également à générer des zones d’activité économique estivales, généralement du début du printemps au tout début de l’automne, dans de nombreuses localités pouvant offrir le terrain et les conditions idéales à ce sport.

Le kayak, une affaire de solitaire

Contrairement aux radeaux du rafting, le kayak est un vrai petit bateau, dans la lignée des pirogues, dont le guidage, la posture et la propulsion sur l’eau dépendent des efforts et des aptitudes de ses pratiquants.

À l’instar du rafting, le kayak peut se pratiquer en eaux vives, dans des rapides, mais également à moindre vitesse dans des eaux plus calmes, voire en mer.

Le kayak en tant qu’exercice récréatif est également apparu sur le tard dans la seconde partie du 20e siècle, à la fois en Europe et en Amérique du Nord.

Les années 70, comme pour le rafting, vont contribuer à l’avènement de ce nouveau sport, dans des endroits jusqu’alors inaccessibles aux embarcations annexes de plus gros gabarit.

Le kayak est en effet un engin assez robuste, de taille réduite, et les composants de sa construction moderne l’ont rendu inégalable dans sa maniabilité et dans sa rapidité, ce qui séduit particulièrement les jeunes pratiquants de ce sport de glisse extrême, praticable la plupart du temps en solo dans sa cabine fermée.

Du reste, ce n’est pas la peine d’être un virtuose de la pagaie pour profiter des plaisirs du kayak. Les débutants aussi en sont friands, mais dans un cadre plus élémentaire tel que celui d’un lac ou d’une rivière au repos.

L’été est le moment idéal pour tenter une nouvelle expérience en kayak, et une manière idéale pour découvrir en toute simplicité la beauté de la faune et la flore des rivières locales. Des tronçons rapides, des parcours faciles, ou de difficulté moyenne, font des randonnées en kayak (ou en canoë) des souvenirs inoubliables.

Glisser «in Lëtzebuerg», et pagayer ailleurs…

Avec ses nombreux cours d’eau, le Grand-Duché de Luxembourg offre un choix assez exhaustif pour pratiquer cette activité nautique un peu partout aux quatre coins du pays. Cela étant, les passionnés seront unanimes sur le fait que le canotage à partir de la Vallée de la Sûre est un bon point de départ afin de voguer sur les eaux grand-ducales.

Des excursions sont aussi organisées aux alentours du lac de la Haute Sûre, location du matériel comprise bien entendu. Le tout, tôt de bon matin… C’est encore mieux!

Pour les plus aventuriers et intrépides désireux de se tester sur un radeau dévalant une rivière en furie, des spots de rafting impressionnants et notoires sont réputés en différents endroits de l’Europe. Qui ne connaît pas les Gorges du Verdon dans le Midi de la France, la rivière Cetina en Croatie, la rivière Noce dans les Alpes italiennes, ou encore Interlaken en Suisse, et bien d’autres sites magiques qui feront sensation chez les vacanciers les plus fonceurs et les plus enthousiastes. Dominique Coutant