Toujours dans la rubrique "Trois questions à...", c'est Monsieur Alain Fuhrmann, courtier pour CREDITSIMMO.LU, qui vient nous révéler quelques recettes maison en rapport aux différentes opportunités qui prédominent dans le secteur immobilier au Grand-Duché afin de mieux trouver chaussure à son pied en matière d'accompagnement et de conseil pour accéder à la propriété au Luxembourg, et sans encombre...

■ Les ondes de choc dues au conflit qui sévit depuis maintenant plus d'un an en Ukraine orientale se sont-elles estompées ?

Malheureusement, les incertitudes demeurent vis-à-vis du conflit russo-ukrainien, avec toutes les conséquences que cela implique en termes d'inflation progressive, et ce, malgré les efforts de la Banque centrale européenne qui s'emploie de son côté à enrayer les effets pervers du mécanisme.

Les emprunteurs subissent de plein fouet les remontées des taux, inévitables et vraisemblablement toujours dans leur phase ascensionnelle. Pas moins de deux revalorisations devraient avoir lieu d'ici au deuxième trimestre. Cela risque une fois de plus de compliquer la situation, notamment les capacités d'emprunt.

■ Comment bien se démarquer à l'heure actuelle en termes d'offres de financement du point de vue du courtier ou du banquier ?

Comme toujours, la connaissance complète des cadres de références des banques permet aux courtiers d'optimiser des recherches de financement en faveur de leurs clients, mais seulement dans les limites de leurs critères.

C'est la raison pour laquelle les gens qui se voient essuyer un refus sollicitent les agences de courtage-comme CREDITSIMMO.LU - afin de trouver des solutions alternatives conformément à leurs desiderata, et surtout à leurs moyens.

■ Quels conseils donneriez-vous aux nouveaux arrivants sur le marché immobilier : attendre jusqu'à l'automne ou bien se lancer courageusement dans la bataille ?

Dans l'absolu, il n'y a jamais de mauvaises périodes pour s'engager dans cette aventure qu'est l'accès à la propriété par le biais d'un prêt immobilier. D'une part, du point de vue des locataires qui dépensent à fonds perdus, même s'il faut bien se loger et avoir un toit sur la tête, convenons-en !

D'autre part, si ces mêmes locataires décident d'acheter leur propre logement, et ce, malgré des taux plus élevés qu'auparavant, cela n'en demeure pas moins un des meilleurs modes de capitalisation de leur épargne pour se constituer un patrimoine sur la durée.

Et nonobstant le sérieux coup de frein de ces derniers mois sur les plus-values systémiques propres au Grand-Duché (en particulier, eu égard à une légère inversion du ratio demande et offre), une normalisation progressive est raisonnablement escomptée à moyen terme.

Par ailleurs, les nouveaux emprunteurs seraient bien avisés de s'orienter vers un taux fixe révisable sur cinq ans et de se laisser ainsi une certaine marge de discussion et de renégociation à leur avantage lorsque les circonstances redeviendront plus clémentes et favorables.

Concernant les propriétaires déjà en place, ces derniers auront raison de patienter, car vendre et racheter en cette période encore trouble équivaudrait à dilapider le bénéfice d'une première acquisition effectuée il y a plusieurs années en raison de la perte de capacité d'emprunt.

A noter que, désormais, les banques accordent une extrême importance au diagnostic énergétique d'une habitation.

Par conséquent, la vigilance est de rigueur du côté des nouveaux acquéreurs qui opteraient pour une habitation trop perméable et insuffisamment isolée, de même que chez les propriétaires qui lésineraient à adapter leurs biens aux normes préconisées.

Dans les deux cas, et dans un souci de cohérence et de bienveillance durable et écoresponsable, les banques se montreraient plus que réticentes à accorder un prêt... Dominique Coutant