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Enquête européenne
Notre niveau d’éducation affecte notre état de santé
La présente analyse s’appuie sur les données de la vague six de l’enquête européenne SHARE (Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe), menée par le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research au Grand-Duché, et à travers 16 autres pays. Les résultats ont fait l’objet d’une publication intitulée: Kyzyma Iryna, Pi Alperin Maria Noel. Education-health relationship: New evidence from a distributional perspective (Liser, 2019, Working Papers n° 2019-08, 40 p).
De nombreux études montrent qu’en moyenne, les personnes avec un niveau d’éducation supérieur sont en meilleur état de santé et vivent plus longtemps que les personnes avec un niveau d’éducation inférieur. Selon un récent rapport de l’OCDE2, à l’âge de 25 ans, l’écart d’espérance de vie entre les personnes les plus éduquées et les moins éduquées est de 7,7 ans pour les hommes et de 4,6 ans pour les femmes, avec quelques variations en fonction des pays. Aussi, selon les pays considérés, les personnes moins éduquées ont dix à 40 pour cent plus de risque de se déclarer en mauvais état de santé que les personnes plus éduquées.
Bien que la relation entre niveau d’éducation et état de santé soit bien établie, celle-ci repose sur des études réalisées en se basant sur des mesures agrégées des inégalités (p. ex., la différence entre le niveau de santé moyen de différents groupes de population). Ces mesures, même si elles donnent des informations sur les disparités de santé pour l’ensemble de la population, restent silencieuses quant aux différences des résultats qui peuvent exister tout au long de la distribution de santé, c’est-à-dire entre les différents états de santé que les personnes peuvent avoir.
L’analyse montre également que les principaux facteurs qui expliquent cet écart sont non seulement les différences observées quant au niveau d’éducation, mais également la situation professionnelle des individus, le niveau de revenu du ménage et la fréquence des activités sportives que pratique la personne. Ces trois facteurs expliquent environ 61 % des différences dans l’état de santé des individus. C.