La fertilisation du sol: un petit geste «terre à terre», mais utile... et fructueux.

Pour jardiner dans les meilleures conditions aux saisons intermédiaires, il est souvent nécessaire de travailler son sol au préalable.

Retourner la terre pour mieux l’aérer fait partie de l’exercice. Mais pour rendre son terrain plus fertile et propice à un rendement de qualité, son optimisation en éléments nutritifs est également de rigueur...

Vous avez dit fertilisation?

Bien qu’indispensable pour la survie de la faune et de la flore, l’eau n’est pas le seul élément nécessaire aux plantes.

Les sols des jardins contiennent généralement d’autres propriétés vitales dont les racines peuvent bénéficier afin de contribuer au développement des cultures.

Bien respecter la règle «des trois»

Une des bases en matière de jardinage, ou de potager, consiste à bien connaître la nature de son terrain.

En effet, selon qu’ils soient composés d’argile ou de sable, ou encore qu’ils présentent un aspect limoneux ou calcaire, les apports organiques ou minéraux utiles à la préservation de ses qualités, voire à leur fortification, différeront.

Dans le jargon du domaine, on appelle ça l’apport d’amendement. Naturellement, il est de notoriété que les fumiers d’animaux (domestiques ou d’élevage), au même titre que les déchets compostés, participent pleinement à l’enrichissement de la terre.

Cependant, des matériaux complémentaires tels que la paille, les écorces ou les déchets verts sont également éligibles au titre de boosters nutritionnels du terrain.

Ceux-ci, une fois mélangés à la terre, lors des intersaisons, vont aider à restructurer la quantité de matière organique du sol, notamment l’humus, vecteur de régénérescence des plantes et de la flore.

En outre, le volume de terre exploité par les racines est logiquement proportionnel à leur développement. Cela est donc synonyme d’inconstance en termes d’irrigation, voire d’insuffisance nutritionnelle, et donc de croissance incertaine.

Par conséquent, le renouvellement des propriétés naturelles de la terre, et leur enrichissement, requièrent une fertilisation d’entretien, grâce notamment à des engrais, de préférence organiques.

Ces agents «très spéciaux», par le biais de leurs nombreux composants, seront en mesure de renforcer le sol en azote, en phosphore, en potassium, en calcium, en magnésium, et en soufre.

Ainsi, les plantes et les cultures potagères pourront bénéficier de renforts de taille pour préserver leur couleur, leur énergie, leur hydratation régulière, leur résistance au froid et contre des maladies éventuelles, ainsi que la maturation des fruits et de leurs goûts.

Les avantages des engrais verts

Le caractère élémentaire et efficient des engrais verts fait de ce mode de fertilisation un moyen simple et naturel afin de maintenir son terrain en état. Par ailleurs, il fait ressortir maints avantages pouvant être classifiés en deux catégories, suivant qu’il faille apporter un plus au niveau de la teneur du sol ou bien sous l’angle de sa surface, à proprement parler.

Dans un premier temps, les engrais verts, dont les racines puisent plus profondément les nutriments nécessaires aux plantes et allègent les sols lourds, aident à fixer l’azote atmosphérique. Broyés et incorporés à la terre, ils protègent des agressions parasitaires et quadruple l’hébergement de vers de terre dont les galeries rendent le terrain plus meuble.

Ensuite, de manière superficielle, les engrais verts embellissent le jardin et les potagers, accueillent les insectes pollinisateurs, évitent la prolifération des mauvaises herbes, retardent l’assèchement ou l’érosion du sol, et constituent un creuset organique aux mille vertus. Dominique Coutant

Conseil:

Veiller à bien respecter à chaque fois le principe de rotation des cultures en employant un engrais vert différent de celui ayant servi à la culture précédente, mais aussi à la prochaine.

L’idéal sera de le semer généralement au tout début de l’automne afin de ne pas se faire piéger par les premiers gels.